Régulièrement, le Who’s Who donne la parole à une personnalité. Le principe est simple : 3 questions, 3 réponses.
Quelques mots ou plusieurs lignes, libre à chacun d’y répondre selon son inspiration.
Présidente du directoire d'Arte France, elle a commencé sa carrière comme chargée de mission au Fonds d'intervention culturelle au cabinet de Michel Guy (secrétaire d'Etat à la Culture). Elle a été ensuite directrice générale de la Vidéothèque de Paris puis du groupe cinématographique MK2, du Festival international du film de Cannes et du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Elle est également administratrice de l'établissement public du musée du Louvre et du Théâtre national de l'Odéon.
Lorsque je suis arrivée à la tête du CNC, celui-ci était déjà financé en partie par une taxe sur les services de télévision. En 2007, nous avons élargi cette taxe aux fournisseurs d’accès à internet qui diffusent également des œuvres audiovisuelles. Cet élargissement a permis à l’établissement d’adapter son mode de fonctionnement à l’ère numérique et de sécuriser ses recettes. Grâce à cette taxe, nous avons pu mettre en œuvre un plan de numérisation des salles à l’échelle nationale, qui a en particulier permis aux petits établissements plus fragiles, qui n’auraient pas pu le faire autrement, de s’équiper. Il n’existe plus aujourd’hui de fracture numérique entre les exploitants et je m’en réjouis.
Mais pour prendre une réalisation plus récente, je suis également très fière du projet ARTE Europe, que nous portons depuis plusieurs années avec les équipes de la chaîne. En proposant nos programmes en version sous-titrée anglais et espagnol, et bientôt en polonais, nous pourrons faire d’ARTE la véritable chaîne culturelle européenne qu’elle était appelée à devenir, et faire vivre par-là l’Europe de la Culture.
Je dirais éditrice, afin de soutenir la création littéraire comme j’ai pu soutenir la création cinématographique et audiovisuelle. Accompagner les artistes, qu’ils soient écrivains ou cinéastes, c’est le sens que j’ai voulu donner à ma vie professionnelle. J’ai une profonde admiration pour les auteurs d’où qu’ils viennent, et c’est un vrai plaisir de pouvoir continuer à accompagner leur travail au sein d’ARTE.
Et bien, les artistes justement ! Et en particulier les cinéastes. Mais je ne vous en citerai aucun : je préfère leur rendre hommage à tous. C’est justement dans leur diversité que naît toute la richesse de nos images. Et c’est cette diversité de la création qu’il faut continuer de défendre.
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