Eoliennes : les nouveaux envahisseurs

Nous sommes de plus en plus nombreux à découvrir, au détour d’une route, ces nouveaux « monstres », dans les endroits les plus inattendus et parfois les plus touristiques.

Le phénomène a pris une ampleur telle que même des sites aussi remarquables que le Mont-Saint-Michel ne sont plus épargnés. L’UNESCO s’en est inquiétée en menaçant de retirer le site de son classement au patrimoine mondial. Cet exemple n’est pas isolé. Des projets d’implantation sont en cours de réflexion au large d’autres sites réputés, comme la baie de Saint-Brieuc, classée Natura 2000, la falaise d’Etretat, la Baule ou encore les plages du débarquement de Normandie.

Nous ne pouvons pas laisser l’Etat et les constructeurs éoliens défigurer les côtes françaises. Comment imaginer, en effet, ces monstres d’acier au milieu de nos plus beaux paysages ? La stupéfaction d’abord nous saisit, puis la révolte. Il est en effet insupportable de voir ces appareils géants abîmer nos sites naturels, surtout lorsque l’on sait que les éoliennes ne fonctionnent pas en continu. La plupart des autres pays utilisant l’éolien ont fait le choix d’implanter ces appareils dans des endroits isolés et peu fréquentés. Pourquoi la France, qui dispose d’un des plus grands territoires d’Europe, n’en fait-elle pas de même ?

Face au saccage annoncé de notre littoral, ne restons pas les bras croisés. Nous devons tous nous mobiliser pour préserver nos paysages, qui font de la France la première destination touristique au monde.

Richard Vainopoulos
Président de Tourcom, réseau d'agences de voyages indépendantes